jeudi 7 avril 2011

ÉPOUSER STEPHEN KING 5


Bonjour.

La guerre. C'est une colonne de fumée. Dont nous partageons la perspective. Chacun depuis une autre fenêtre. Pour nous. La parole tourne autour de cet instant. De fumée. Elle se mord la lèvre. Pour achever un mot qui continue de sortir. De sa bouche. À force d'attendre. Le temps arrive. Comme quelqu'un qui est toujours là. Le monde est à chaque fois différent. Les murs sont amovibles. Ce n'est pas quelque chose comme ça qui tient tout seul. On n'a rien inventé. Les branches dépassaient le mur d'enceinte. Alors le béton continuait en bourgeons et les bourgeons continuaient en fleurs blanches juste au dessus du chemin de la déportation. Mais on a fait peu de choses et mon coeur est vide. Il s'échappe de son cartable au moment où il le laisse tomber par terre. Il est grand comme une paume. Colorié au feutre rouge et rose par la même petite personne qui a galéré pour le découper. C'est joli. Comme un coeur. Beaucoup plus simple. Et pas cher. Avec le coffrage des murs et du plafond. On est un peu au coeur de quelque chose.
Barbara Manzetti

Epouser Stephen King / activations du 5 au 10 avril à Khiasma (festival Relectures XI)

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