mardi 15 décembre 2009

Nouvelle édition du festival Relectures qui a débuté le mercredi 2 Novembre 2009 et s’est terminé Samedi 5 Décembre à minuit !

Riche en lectures, en textes, vidéos, cherchant a révélé le monde qui nous entoure, les multitudes créatrices, les énergies en opposition mais aussi en concordance.

Relecture : c’est donné à voir la littérature contemporaine comme on est les seuls à le faire à Khiasma, dans ce cadre particulier qui fait toujours honneur aux artistes et charme le public.

Vous avez été très nombreux à venir nous voir, succombant à l’appel de Frédéric Dumond, Emmanuel Adely, Le collectif Vega, Norbert Godon,…

De façon succincte, voici un petit récapitulatif des œuvres présentées. Je n’ai utilisé que ma mémoire pour vous transmettre ce que j’ai pu percevoir.

Bien évidemment, il y a eu plein d’autres choses ! Voici quelques visions flash de Relecture VIII.
Et si vous vouliez tout savoir, la prochaine fois penser à venir nous voir à Khiasma ! C’est entrée libre pour tout le monde !


La soirée carte blanche à Frédéric Dumond
Jeudi 3 décembre

Décalage : tel a été mon sentiment de la performance de Frédéric Dumond en lien avec les vidéos de Christian Barani.
D’abord, la multitude d’écrans projetant les images d’un Népal rural, pratiquant depuis des millénaires les mêmes rites, les mêmes gestes et celles d’une ville népalaise débordée par sa circulation, et la modernité. Il y a un décalage entre ces titres de journaux alarmistes des attentats terroristes, la prise de pouvoir maoïste et le calme ambiant des régions reculées, la terre labourée et le vent qui souffle sans fin parmi cette population riche culturellement, simple et souriante.
Par-dessus ces belles images, la voix chaude, lancinante, imperturbable de Frédéric Dumond. Sa voix, son texte, nous offrent une autre image. D’abord, sonore, elle devient par la force de notre imaginaire une image qui se superpose aux écrans. Nous donnant à voir ce qui est perdu, oublié, effacé, ou indécelable.
Par la suite, Frédéric Dumond se lance avec David Christofell ; autre décalage bienvenu !
Décalage de ton, décalage de texte formant malgré toute une unité parfaite. Sur la base du « Manifeste Hacker » de Ken McKenzie Wark, voici deux modes de penser que tout oppose mais réunis tant ils offrent un contraste étonnant. Moment de rire et de réflexion.
Performances réussies où l’un n’envahit pas l’autre mais se superpose, devient complément de l’autre, les deux restant des éléments distincts. Il y a là un facteur appréciable de voir deux artistes partager un moment ensemble tout simplement.


La Tanière d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita.

Vendredi 4 décembre

A la place du film Newborn, initialement prévu, Khiasma et son public a eu droit en exclusivité à la projection de « la Tanière » exposé du 3 décembre au 3 janvier 2010 au Palais de Tokyo.Depuis les années 1980, un étrange mouvement culturel, le « Fandom Furry », a pris de l’ampleur, principalement aux Etats-Unis. Il réunit les personnes fascinées par des animaux imaginaires et anthropomorphes. Les « Furs » se choisissent ainsi un animal totem qu’ils personnifient, sur Internet ou dans la vie réelle.
Moment hilarant garanti, qui donne à penser et à analyser la notion de culture et de vie en communauté.


Performance Gwenaëlle Stubbe
Vendredi 4 décembre 2009

Que dire de ce petit bout de femme qui allie extraordinairement sérieux et ridicule.
Elle a ce don de nous rappeler que ce qui est en jeu et le sujet de cette soirée sur les avatars c’est aussi le reflet de notre quotidien ridicule. Ce qui nous importe n’est rien. Ce que nous sommes n’est presque rien. Et on en rit ! De bon cœur, car au fond, nous nous reconnaissons ou bien nous en avons rencontré. Femme talentueuse, je recommande une dose de Gwenaëlle Stubbe à tout le monde !!!



Portraits-Paysages Eve Loreaux/Gildas Veneau

Samedi 5 décembre 2009

Eve Loreaux et Gildas Veneau, que Khiasma accompagne depuis 2006, ont projeté leurs premiers « Portraits-Paysages » de Lilasiens et des Lilas.
Moment assez drôle, où nous avons pu nous rendre compte de la perception des habitants de leur cadre d’habitation mais aussi des réflexions qui les entoure, parfois même de leur propre singularité. Les artistes invite les habitants à décrire de mémoire les yeux fermés un paysage observé l'instant d'avant. La mémoire outil faillible et infaillible nous aide à percevoir notre monde urbain comme nous l’aimons ou le détestons.

mercredi 28 octobre 2009

A la Porte des Lilas /
A la porte de Paris


image issue d'un article posté par tarbihlkasso sur hns-info

Vendredi 23 Octobre le cycle Invisibles a débuté avec la projection du film L'Exil et le Royaume. Nous avons eu le plaisir d'accueillir un des deux réalisateurs, Andreï Schtakleff, et la monteuse, Alexandra Mélot, de ce documentaire hors-normes.
Ce long film pose un regard nouveau sur la ville de Calais, les conditions de vie des migrants et de ces personnes prêtes à tout pour les aider. Andreï Schtakleff qui a côtoyé pendant trois ans cette réalité qu'on voudrait dissimuler, a livré un témoignage inattendu assez loin par moments des archétypes et des fantasmes propres à la question de l'immigration clandestine. Le parti-pris des réalisateurs de ne montrer que rarement à l'image ces visages en exil, parfois caricaturés par les médias, a suscité des réactions contradictoires qui ont nourries le débat.

A l'occasion de cette soirée nous avons proposé à notre public de constituer une cagnotte pour soutenir le groupe d'hommes "Sans papiers", salariés intérimaires de SELPRO, travaillant pour le sous-traitant La Suburbaine, qui depuis deux semaines sont en grève et occupent le chantier du tramway des Maréchaux à la Porte des Lilas.
Aujourd'hui on peut compter neuf tentes, installées à l'intérieur d'un cercle de barrières sur le boulevard Mortier. Comme si leurs revendications n'étaient pas assez claires, cet emplacement à la frontière de Paris, devient une métaphore violente de leurs conditions de survie dans un non-lieu d'exclusion, d’attente et d'injustice, la France.

L'Association Khiasma, aux portes de Paris, dédie cette soirée à leur lutte.

Pour voir l'entretien avec Andreï Schtakleff

Pour signer la pétition

Pour lire et s'informer :

(les textes sont téléchargeables gratuitement, leur mise en vente permet le financement des associations):

- Sangatte : un non-lieu pour des non-gens, Olivier Aubert

- La loi des "jungles" : la situation des exilés sur le littoral de la Manche et de la Mer du Nord étude menée par le CFDA

- Publications sur les site du Gisti

- Rapports d'observation sur le site de la Cimade

- Publications sur le site de l'Anafé

- "S'informer" sur le site du CAAR

- "Documentation" sur le site du Ssaé

- Publications sur le site du Gas

- le blog de sans-papiers.org

- Le site du 9ème collectif des sans-papiers

- Le site de Droits Devant!






lundi 12 octobre 2009

Ce qui arrive


Avec le cycle Invisibles qui débute le 23 octobre prochain par l'Exil et le Royaume, j'ai voulu continuer à fouiller, avec la complicité de Nathalie Joyeux, ce terrain un peu vague entre le documentaire et le cinéma d'artiste. J'écris "entre" mais, il serait plus juste de dire "à la rencontre". Pour moi, il s'agit d'un point où deux histoires se rencontrent.
Celle du documentaire, dont je ne suis pas spécialiste, je l'ai d'abord approché au travers de collaboration et de longues discussions avec Jean-Michel Cretin (qui dirige aujourd'hui la programmation cinéma du Théâtre de l'Espace à Besançon) et maintenant avec Nathalie Joyeux, devenue réalisatrice après un passage par la direction d'un cinéma (Le Trianon à Romainville).
De toute évidence, ce qui m'a attiré dans le documentaire (et c'est assez trivial) c'est ce potentiel rapport au réel que semble avoir totalement abandonné tout un pan du champs de l'art. La réactivation des questions ouvertes dans les décennies 60 et 70 n'est aujourd'hui à mes yeux souvent - pas toujours- que de l'ordre du simulacre, de l'esthétique de la reprise, du design (c'est-à-dire de l'enregistrement d'un signe et non d'un récit) , une perception superficielle des perspectives et de la puissance du discours de pièces qu'elle utilise comme substrat. Quand ce n'est un pas un abandon pur et simple de toute perspective politique au nom de la mort des grands récits. Il est un peu périlleux, voire inélégant, de prononcer le terme politique dans bien des contextes de diffusion artistique aujourd'hui. Nous dirons donc non plus politique mais "ce qui arrive". Et c'est bien la présence de "ce qui arrive" dans le documentaire qui m'a attiré. Cependant, ce qui arrive ne se déroule pas uniquement dans la vie mais aussi dans les images, dans un moment de l'image qui nous oblige dans le même mouvement à interroger ce que nous percevons et la manière dont nous en faisons récit. A cet endroit, le documentaire m'a souvent déçu, empêtré justement dans ce que le réel semble nous dire, recherchant une illusoire vérité et incapable de dire un réel nouveau, alternatif. Une autre version de l'histoire, une autre manière de parler le / du réel. Car l'enjeu est évidemment dans le langage, qu'il soit composé d'une séquence d'images ou d'un texte, d'une voix. C'est la capacité à inventer un langage propre, à dégager le langage de la gangue publicitaire (qui a déjà consumé le champs de la politique à défaut du politique tout entier)
Aussi, de l'autre côté de ce croisement, il y a ce cinéma qui n'a pas de nom et qu'on dira cinéma d'artiste ou vidéo d'artiste. Ce cinéma, que je connais mieux que le documentaire n'en est pas un à proprement parler. Au sens, qu'il a éliminé le dispositif du cinéma (le rendez-vous, les fauteuils rouges et probablement une part de l'érotisme cher à Godard - en somme sa tautologie de lieu-art) pour explorer d'autres horizons tant dans la manière de montrer les images que de considérer leurs statuts. Pour le programme Invisibles, c'est un endroit singulier de ce champs que je souhaitais mettre en regard avec le documentaire, celui des artistes qui travaille le récit. Récit, au sens large, car ici la forme est probablement plus lâche, fragmentée. Un récit où il reste de la place pour celui qui regarde et "se fait" une histoire.

vendredi 9 octobre 2009

Lecture(s) de Bouche(s) à Strasbourg!

photographies © Matthieu Gauchet

Samedi 3 octobre 2009, Lecture(s) de Bouche(s) à l'Aubette dans le cadre du festival Ososphère à Strasbourg!
Petite histoire: dans ce long immeuble de facture néoclassique, la conception d'un vaste complexe de loisir et de restauration est confiée en 1922 à Theo van Doesburg, en collaboration avec Jean Arp et son épouse, Sophie Taeuber-Arp. Sur le plan artistique, l'Aubette s'inscrit dans l'avant-garde des années 20 et devient pour certain la "chapelle Sixtine de l'art moderne". Défraichie, abandonnée, elle sera finalement en restauration à partir de 1985 puis 2004. C'est donc dans le tout nouveau foyer-bar classé monument historique et à peine ouvert au public que Lecture(s) de Bouche(s) a pris place!



jeudi 8 octobre 2009

« Braseros en vadrouille… »



C’était il y a un an… Quelqu’un se souvient-il de la curieuse incursion automnale au quartier des Sentes aux Lilas da
ns le cadre de la biennale Art Grandeur Nature 08?Tous les matins, pendant près de quatre mois, en allant et en rentrant de l’école, les élèves des écoles maternelles Calmette et Courcoux ont dialogué avec ces étranges êtres immobiles qui émettaient des sons venus d’ailleurs et de la lumière produite par magie.
Les Braseros de Christian Vialard n’ont certainement pas laissé insensible.
Invisibles ou irritants pour certains, ils ont stimulés les imaginaires des autres qui ont parfois trouvé au sein du cercle un espace protégé au milieu de la nuit ou une aire de jeu originale. Enfin, ils auront initié en 2008 et 2009 des réflexions et des expérimentations sur la place du son dans notre appréciation du réel.
Les Braseros ont d'abord été le réceptacle de la mémoire et des réactions des habitants du quartier des Sentes.

Avec le projet Basse Continue mené par l’association Khiasma, les équipes enseignantes des écoles maternelles Courcoux et Calmette se sont appuyées sur l’installation et la proposition de Christian Vialard pour construire leur projet pédagogique de l'année 2009. Leurs jeunes élèves ont réalisé des travaux d’arts plastiques, des objets sonores et des contes enregistrés.

Aujourd’hui, après avoir été exposés lors du festival CitySonics de Mons et Sonorama de Besançon, Les Braseros reviennent sur leur terre natale*, l’Alsace.
La Laiterie de Strasbourg les a accueilli, grâce à la complicité de Transcultures, du 25 Septembre au 4 octobre 2009 dans le cadre du festival Ososphère lors des nuits électroniques.

...*Pour la petite histoire : les 22 braseros, qui composent le grand cercle, dans une vie précédente ont vécu à Sarre Union à 55Km de Strasbourg chez l'enseigne Eckes-Granini en contenant de la purée de fruits...



Les Braseros
continuent donc leur voyage et ils croisent en chemin la vidéo-performance de Patrick Fontana, Lecture(s) de Bouche(s), programmée dans le même festival.
Après une première semaine de représentations à l’Espace Khiasma, Lectures de Bouches a été invitée en mars à la Maison des Métallos pour la soirée de clôture du festival Cladestin organisé par la revue Mouvement et en juin au 104 dans le cadre de la première édition du festival Paris en toutes lettres.
Samedi 3 Octobre il ya eu lieu la dernière halte à l’Aubette de Strasbourg dans le cadre du festival Ososphère.

A suivre…

Pour découvrir le travail de Christian Vialard
et écouter Les Braseros
Pour découvrir la vidéo-performance Lecture(s) de Bouche(s)


jeudi 1 octobre 2009

Riches! n°3 à Khiasma avec Till Roeskens



photographies © Matthieu Gauchet

Nous avions quitté Till Roeskens en mai dernier avec Sélestat, tentative d’épuisement d’une ville par le discours et l’image (en clôture de sa carte blanche à Khiasma dans le cadre de Relectures 7) Dans cette conférence-performance fleuve -1h30 – construite comme une fausse visite guidée, l’artiste allemand traversait avec entrain toutes les strates d’une commune ordinaire pour nous offrir une légende à la fois banale et troublante.

Sélestat c’est ce mille-feuille qu’on ne croit jamais pouvoir finir mais que, par gourmandise, on grignote au-delà de la faim. C’est un désir contradictoire de voir s’achever ce qui est, de contempler ce que le discours met en mouvement en même temps qu’il le tue.



Nous gardions aussi en mémoire un autre voyage, en Israël celui-ci, raconté plus tôt dans la soirée à partir d’un album où les photos ont disparu. L’artiste marchant dans les pas de sa propre enfance, rejouant une candeur disparue, y lisait les légendes survivantes sur des pages blanches. Entre ces deux performances, nous avions découvert en quatre films (1) une œuvre vidéo délicate, obsédée par le hiatus entre le territoire et sa représentation. Roeskens cherche son chemin et nous avec lui. Sans carte. Ou plutôt sur le fil d’une carte mentale, sans cesse réinventée, dans le lieu fragile de la mémoire, du glissement de terrain.


photographie © Matthieu Gauchet

Nous le retrouvons au même endroit le mardi 29 septembre. Avec une égale éloquence. On comprend mieux ici sa filiation avec Joseph Beuys dans ce jeu de conférence qui est un peu plus qu’un jeu. Till Roeskens habite les textes et les discours des autres, les amplifie comme on le dirait d’un dispositif électronique. Nous sommes loin du jeu de simulacre et de la conférence comme pure forme. Car l’artiste se veut aussi passeur, transmetteur. Ici ce sont des extraits et des notes de lecture de livres de Magrit Kennedy (2) Libérer l’argent et Monnaies Régionales ou encore du trop méconnu Silvio Gessel (3) et ses monnaies fondantes. Et tout y passe ; des petites au grandes histoires, des courbes d’intérêts exponentielles à l’inflation et au mythe de la croissance infinie. Bien sûr, il reste toujours cette étrange manière de se glisser dans la voix d’un(e) autre qui rend les actions de Roeskens tout à fait intrigantes et indéniablement drôles. Mais le défi de cette nouvelle proposition est bien de donner à entendre des hypothèses alternatives à la monnaie, de les mettre en jeu, en mouvement, d’utiliser le discours comme un acte performatif qui ouvre un champ du possible, le concrétise. C’est une parole non-experte fabriquée à partir de discours d’experts. Forcément troublante.


Till Roskens et Olivier Darné (© Sylvain Victor)

Et c’est évidemment bienvenu pour cette troisième rencontre du cycle Riches ! qui accompagne pendant un an l’accueil du Parti Poétique et de son projet de Banque du Miel. Car Khiasma s’est proposé de participer à cette résidence départementale (qui est passé par Noisy-le-sec, Montreuil et aujourd’hui le Blanc-Mesnil) non pas à partir d’une installation de ruche mais en filant la métaphore qu’elle offre. Telles des abeilles, produire collectivement et partager un butin d’idées à partir d’ateliers publics de recherche, de discussion, de débat comme nous l’avions déjà expérimenté avec la proposition de Jean-Charles Massera et Eric Arlix, la résidence Viva Démocratie ! Echanges à bâtons rompus en tentant autant que possible de briser la hiérarchie qu’imposent les paroles expertes. Chacun dépose dans le pot commun ses idées, ses pistes. Cela ne va pas sans un certain chaos, mais révèle un désir de sens dans un moment de dérive d’un système sans projet.
Dans le même temps, des ressources (compte-rendu d’expérience, sites de partage…) et des vidéos sont mises en ligne sur le site de Khiasma –entretiens d’experts, performance d’artistes, lectures- à la manière d’une boîte à outils où chacun pourra piocher de quoi fabriquer sa pensée. Un temps fort est prévu au printemps 2010. En attendant quelques pistes héritées de la belle rencontre de ce mardi 29 septembre où le public s’est déplacé en nombre :

1- Pour découvrir La Banque du Miel et ouvrir un compte épargne-abeille

2- Voir Libérez l’argent, la performance de Till Roeskens (à venir)

3- Pour lire et s’informer sur les monnaies et les systèmes d’échange alternatifs


- The Transitioner
http://people.thetransitioner.org/
- The flowplace
http://flowplace.webnode.com/francais/faq-/
- Aises (Association Internationale pour le soutien aux Economies Sociétales)
http://www.aises-fr.org/
- SEL
http://selidaire.org/spip/
- SOL
http://www.sol-reseau.coop/
- DERUDDER Philippe, Les dix plus grands mensonges sur l’économie, Editions Dangles, 2007
- DERUDDER Philippe, Le Burtering Ouvert, 2009
- LIETAER Bernard
- La face cachée de la monnaie, JournArles, 2008

4- Découvrir le travail de l'artiste Till Roeskens

5 -Voir la vidéo De la propriété

Notes :

(1) liste des films de la carte blanche Till Roeskens à Khiasma (mai 2008)
MOTS / CHOSES (2004 - 6’50)
DE LA BASE AÉRIENNE 110 À LA PAIX SE RÉVÉLANT À L’HUMANITÉ (2008 - 16’26)
LITTLE FENCE MUSIC (2004 - 3’35)
VIDÉOCARTOGRAPHIES : AÏDA, PALESTINE (2008 - 45’)
Grand Prix de la Compétition Française au festival 2009 du FID Marseille

(2) KENNEDY Magrit, Libérer l’argent de l’inflation et des taux d’intérêts, Editions Vivez Soleil, 1995
KENNEDY Magrit, LIETAER Bernard, Monnaies Régionales : de nouvelles voies vers une prospérité durable, Editions Charles-Léopold Mayer, 2008

(3) GESELL Silvio, L’ordre économique naturel. Trad. Félix Swinne de la 8e édition allemande, Editions Marcel Rivière, 1948, Paris
http://www.silvio-gesell.de/html/oen_08.html

mardi 24 mars 2009

L'actualité est l'avenir du passé



Rencontre avec le réalisateur Huang Weikai.
Vendredi 13 mars 2009, le rendez-vous a été pris à l'Espace Khiasma avec Huang Weikai, réalisateur chinois venu participer pour la première année au Festival du Cinéma du Réel et dont le film sera diffusé à Khiasma le 4 avril à 20h30 dans le cadre du programme « Hors les murs » du festival. Il arrive à 13H30 pour une interview filmée. Il est accompagné de sa traductrice Zhang Yi et de son producteur Wen Da.

Une fois le cadre installé, les questions s'enchaînent selon le même rituel, un aller-retour entre langue originale et traduction. Très vite, nous découvrons que les scènes qui peuplent le film, tour à tour glaçantes ou burlesques, sont le fruit d’une collecte d’images amateurs.
Comment ont-elles été trouvées, choisies, assemblées ? Difficile de lire dans les propos allusifs du réalisateur ce qui préside à ses choix si ce n’est la recherche d’une impulsion purement poétique. Tout au moins concède-t-il que le film n’est pas à ses yeux un film sur la Chine, mais le portrait d’une humanité. Le désordre qui peuple l’enchaînement chaotique des scènes ne saurait être une singularité de l’urbanité chinoise. Zhang Yi, la traductrice, nous éclaire : « Disorder » est une transcription occidentalisée du titre originale, « Xianshi shi guoqu de weilai » (« L'actualité est l'avenir du passé »). Cette expression chinoise rapproche le film d’une quête philosophique plus que d’une enquête sociologique.
Huang Weikai n’en dira pas plus sur les forces de l’ordre qui peuplent cette oeuvre, sur le bruit et la fureur qui habitent les séquences, considérant que chacun pourra y lire l’équilibre précaire de l’instant présent et la friction violente des mondes qui se conjuguent dans la ville moderne.

Disorder de Huang Weikai Samedi 4 avril à 20h30 à l’Espace Khiasma – entrée libre
15 rue Chassagnolle 93260 Les Lilas – Métro Porte ou Mairie des Lilas
Dans le cadre du festival du Cinéma du réel, programme « Hors-les-murs »
> Réserver pour cette séance
> Voir la vidéo de l’entretien
> Lire la présentation du film

jeudi 12 mars 2009

Mardi 10 Mars à 19h : le démocrate est mdr



Les participants de l'atelier "Le démocrate est mdr (mort de rire) - S’amuser plus pour penser encore moins" arrivent progressivement à Khiasma. Très vite l'atmosphère s'échauffe. Chaque mot est dépecé, ausculté: le divertissement, dans nos démocraties occidentales, n'est-t-il qu'une métaphore du vide que nous cherchons pour oublier le monde et nous oublier nous-même?

Dans le débat, le divertissement moderne est défini à partir de l'intervention de Bernard Stiegler sur la télévision (vidéo): il s'incarne ici dans les productions télévisuelles, cinématographiques et dans Internet où il devient l'instrument pervers du système consumériste et libéral contemporain, distillateur de ses valeurs et de sa morale et grand "éradicateur" des singularités. La polémique n'est pourtant pas si simple, la consommation de ces « produits » cachent des pratiques différentes dont les conséquences sur nos sphères psychologiques, sociales et politiques doivent être analysées soigneusement. La nuit et nos quinze cerveaux ont ouvert de multiples pistes de réflexion. La suite dans le 4ème numéro du journal le Mag du Démocrate à paraître bientôt!

mardi 10 mars 2009

Disorder / Cinéma du Réel à Khiasma



L'espace Khiasma s'associe pour la troisième année consécutive, au Festival Cinéma du Réel qui se déroule du 5 au 17 Mars 2009 au centre Georges Pompidou à Paris.Dans le cadre du programme « Hors les murs », L'espace Khiasma vous propose de découvrir le film :

DISORDER du cinéaste chinois Weikai Huang
LE SAMEDI 4 AVRIL À 20H30
à l'Espace Khiasma
15 rue Chassagnolle 93260 Les Lilas
ENTREE LIBRE
Projection accompagnée d’un débat.
réservez pour ce film



Disorder
de Weikai Huang
(durée : 61 minutes / production : Jiuchu LI 2009)

Trafics, accidents de circulation, pillage de magasin, animaux en cage… Disorder s'ouvre sur l'alternance de bribes de situations flottantes dans une grande métropole chinoise.
Dans le flot urbain, chacun est laissé à sa propre solitude, les destins se croisent dans l'indifférence. Dès ces premiers plans syncopés, Weikai Huang trace la logique de son écriture et esquisse un tableau peuplé d’hommes et d’animaux qui s’agitent dans un espace chaotique, microcosme qui doit autant aux caprices de la nature qu’à la brutale érection d’une ville sans plan.

Dans ce film où noir et blanc contrastent, ordre social, règne animal et pouvoir cosmique travaillent de concert la matière de la ville où rationnel et symbolique se mêlent.
Le chat joue avec la souris, l'homme aide son prochain ou l'abandonne, exerce son pouvoir sur les animaux qu'il malmène ou qu'il sauve. L'eau est tour à tour signe de vitalité et porteuse de mort.

Tout est ici réversible, immédiatement familier et étrange à la fois. Le cinéaste filme tel un médecin ausculte son malade, courant d’un foyer à un autre de cette cité à la santé fragile, suspendue dans des équilibres précaires, au bord du chaos.

Contrôler, réguler, gérer, l’Etat policier est l’un des motifs récurrents du film. Une figure pathétique qui tient à bout de bras l’illusion d’un monde maîtrisé, le vœux d’un ordre inaccessible dans le désordre produit par l’existence même de l’homme.
S’il met en scène le pouvoir et son arbitraire, Disorder est avant tout un film en quête d’un ordre des choses, un film sur la mutation qui guette le passage instable entre un ordre et un autre, entre ordre naturel et civilisation, entre les cataclysmes qui fondent le monde et ceux qui naissent de sa perversion. Weikai Huang dessine avec talent une Chine contemporaine face à la redéfinition fondamentale de son propre corps social, non plus seulement à la lumière du miracle économique mais dans le clair-obscur d’un récit cosmogonique.

Pour acceder au site du cinéma du réel et voir la bande annonce http://www.cinereel.org/article3382.html

Pour plus d'informations sur l'espace Khiasma
http://www.khiasma.net/ et savoir comment s'y rendre http://www.khiasma.net/khiasma.php?id_group=125

dimanche 1 mars 2009

Viva démocratie : rencontre avec Bernard Stiegler



Viva démocratie ! sur le web

Dans le cadre du nouveau chapitre de leur résidence à Khiasma (« Le démocrate est mdr - mort de rire), les écrivains Eric Arlix et Jean-Charles Massera ont rencontré Bernard Stiegler pour parler de la télévision.

Le philosophe analyse les évolutions récentes de cet objet qui, des années 50 à la fin des années 80, est devenu selon lui le principal organe de « consumérisation » des individus.
Stiegler s’attarde ensuite sur la décomposition qui survient durant les années 90 et se demande pourquoi, en si peu de temps, la télévision est-elle devenue pulsionnelle avec pour corrélat de l’émergence de ce qu’il appelle la « porno-politique » ; une forme de populisme politique qui n’a rien à voir, selon lui, avec un retour du pétainisme, mais qui est la marque de l’émergence d’un populisme économique et industriel. En s’intéressant à la décomposition de la libido et à la désingularisation des objets de désir, il pointe les conséquences sociales de l’omniprésence télévisuelle mais souligne par ailleurs les pistes actuelles de résistance qu'ouvrent les nouveaux médias et leurs logiques contributives.


Visionner la vidéo de Bernard Stiegler (35 min) sur www.khiasma.net

Mag du démocrate n°3 vient de paraître



Dans le cadre de leur résidence à Khiasma Viva Démocratie !, les écrivains Éric Arlix et Jean-Charles Massera organisent des comités de rédaction participatifs.
Pour le dire autrement, ils proposent à une quinzaine de participants (lilasiens, public de Khiasma, curieux proches et lointains) de venir discuter autour d'un des thèmes de cette résidence qui se propose d'appuyer là où ça fait mal dans la démocratie.


Chaque thème exploré (écologie, loisirs, histoire, média,économie) est aussi le chapitre d'un livre en train de s'écrire (le Guide du démocrate)
Le contenu de chaque discussion est lui-même traduit en texte par le duo d'écrivains et amender ensuite via Internet par les participants durant les semaines qui suivent la rencontre. Le texte occupe ensuite la double page centrale du Mag du démocrate, journal de 4 pages en 2 couleurs et gratuit, témoin vivant de la résidence qui comporte également des contributions d'artistes et d'intellectuels.

Au-delà de la production d'une trace, d'un objet partagé, c'est l'idée d'ouvrir un espace de parole un peu inédit qui nous est apparu essentiel dans ces rencontres, à l'heure où les formes et les espaces du discours - ce qui dans ce cas revient au même - semblent être définitivement formatés. Créer des espaces semblent ainsi aujourd'hui l'une des actions les plus singulières qui s'offrent aux moyens modestes du champs de la culture.

Se retrouver dans des lieux non codifiés, provisoires, sans la promesse d'un bénéfice, tenter une action peut-être à pure perte, écouter des idées, en façonner, oublier un instant la nécessité de dire juste toute de suite, oublier la performance, l'efficacité, prendre le temps de la recherche, c'est-à-dire le risque de l'égarement. Simple mais fondamental moment de la culture qui pourrait être la première pierre d'un manifeste pour défendre "cette chose qu'on dit culture" face à ceux qui ont décidé de tout évaluer jusqu'aux plus singuliers objets de désir. Pour ceux-là qui empruntent - peut-être parfois sans le savoir- les chemins du marketing comme méthode de pensée, il faut rappeler qu'il y a des lieux et des moments singuliers que l'on ne nomme pas, qui résistent, qui se nouent dans des mystères insondables et qui nous fondent en tant qu'individus, c'est-à-dire en tant que "différents".

Le mag du démocrate n°3 ("le démocrate face à l'histoire", comité de rédaction du 27 janvier 2009) vient de paraître. Il est disponible en téléchargement (pdf) ici. Vous pouvez aussi le recevoir par courrier sur demande à l'adresse suivante : khiasma@free.fr

Le prochain comité "Le démocrate est mdr", s'amuser plus pour penser encore moins aura lieu le mardi 10 Mars 2009 à 19h à l'espace Khiasma (accès sur http://www.khiasma.net)

mardi 24 février 2009

Impression

Lecture(s) de Bouche(s)

Jeux sur les formes et les couleurs sur les mots et les sonorités, rencontres entre la technologie, le corps et la machine. Un imaginaire véhiculé par la poésie, des images projetées sur la surface plane d'un écran...







Patrick Fontana a été accueilli en résidence à l'espace Khiasma en 2007-2008. En ce début du mois de février 2009 il a présenté « Lecture(s) de bouche(s) » une vidéo performance qui scelle sa période d'accueil en résidence aux Lilas.

Accompagné de Nathalie Nambot (lectures), Pierre Yves Fave (studio dioptrique) et Aelters (son/musique), cette installation a exploré à partir de la poésie de Ghérasim Luca, les mots et le rapport à l'image fabriquée et manipulée.















Au cours de cette semaine, plus de deux cent spectateurs ont découvert la vidéo performance.

Les visiteurs ont été invités à circuler librement dans l'espace de création afin de découvrir les deux installations : « Crimes sans initiales » et « A l'orée d'un bois ».

installation "Crimes sans initiales"
Patrick Fontana /Olivier Marboeuf

La performance a laissé place à des rencontres informelles. Le public réuni dans la salle a échangé avec l'équipe artistique autour de ses impressions et interrogations nées lors de la représentation.

Les discussions ont approché les domaines de la littérature, et de la poésie de Ghérasim Luca. L'importance du travail effectué avec les associations Mosaïques et Emmaüs a été soulevée, et les effets techniques et esthétiques apportés par les manipulations en direct ont suscité la curiosité.

A la croisée des domaines : littérature, poésie, arts plastiques, musique électronique, arts vidéo, digital et numérique cette création ouvre nombre de réflexions qui se prolongeront probablement lors de la tournée de la performance en île-de-France et ailleurs.

En attendant, pour ceux qui n'ont pu la découvrir live à l'espace Khiasma, voici un montage d'extraits (durée 5min.)

Nahuel.M.


Rencontre à Khiasma

Autour de lecture(s) de bouche(s)


Patrick Fontana en résidence à l'espace Khiasma, partage depuis 2 ans son approche de la lecture autour d'ateliers de « français langue étrangère » avec des migrants venus de Chine, d'Algérie, du Sri Lanka, du Kosovo, du Mali.


Une fois par semaine, l'artiste est accueilli par l'association Emmaüs (11ème arrondissement), où il propose des lectures à ses stagiaires. Il a également été accueilli en 2007-2008 à l'association Mosaïque à Romainville (93). Ensemble, ils explorent la mise en bouche des sonorités de la langue française autour de lectures poétiques, pour que la langue, les mots, redeviennent matière, plaisir de dire.

L'artiste a travaillé les années passées autour des textes du poète Ghérasim Luca. Il a fait découvrir ces textes aux stagiaires d'Emmaüs et de Mosaïque. «Lecture(s) de bouche(s) », vidéo performance présentée du 6 au 12 février 2009 est l'aboutissement des recherches plastiques et des lectures nées de ces rencontres.














Le mardi 10 février, Patrick Fontana a convié les nouveaux stagiaires d'Emmaüs à découvrir son espace de création aux Lilas.

Mardi 10 février 2009,
Chacun prend sa place dans le cercle de lecture, la nouveauté du lieu intimide. Après un tour cependant, on s'empare des syllables, les langues se délient, les mots s'agitent. Parfois guidé par la voix de Patrick Fontana, en choeur ou en solo, les voix se répondent en écho.

On se fait la voix avec les mots de Ghérasim Luca, et on découvre Avec le vent de Kiarostami. Patrick reprend avec eux le Sicilia! extrait du synopsis écrit par Jean Marie Straub et Danièle Huillet « Et pourquoi non? ».
Faire sonner chaque son, faire claquer chaque consomme, consumer chaque voyelle, chacun s'essaye autour du micro placé au centre.
Le micro qui permet de s'entendre comme on entendrait l'autre produit son effet étrange. On ne s'écoute pas parler, on s'écoute dire et on dit aux autres. Le plaisir de lire est sur toutes les lèvres.

Les autres écoutent ou s'exercent silencieusement. Parfois la langue fourche, joue des tours et les mots choisis, précis, de la langue poétique de Ghérasim Luca, laissent place aux rires. Certaines sonorités de la langue française paraissent bien étranges, il faut les dompter, s'en saisir. Ce moment de lecture devient moment de partage, les sons devenus matière et expression, prennent vie.
A la fin de la séance, Patrick Fontana a pris le relais, et lu un extrait de poème présent dans sa vidéo performance « Lecture(s) de bouche(s) ». Les stagiaires confortablement assis devant l'écran ont vu défiler les images et les mots. Le sens des mots choisis par Ghérasim Luca s'est sans doute échappé de ces oreilles attentives, mais cela n'a pas empêché la poursuite de l'échange, l'esprit de répartie s'est poursuivi avec les jeux de la langue et une stagiaire qui s'empressait de répondre OUI aux phrases énoncées par Patrick.

L'artiste leur a fait découvrir son travail, l'installation qu'il a monté avec Olivier Marboeuf autour de Crimes sans initiales poème de Ghérasim Luca, qui a suscité la curiosité.


Des mots reliés par des lignes et scandés par des voix à l'accent étranger ont éveillé l'attention. Ces voix sont celles des stagiaires avec qui Patrick Fontana a travaillé l'année dernière et avec
qui il a réalisé un enregistrement.



Moment où les stagiaires ont pris conscience de l'aventure qui les attend, certains ont conservé les textes pour les travailler avant le prochain cours, car cette année c'est leur tour...

Le rendez vous a été pris à la rentrée, après les vacances d'hiver, car il faut préparer l'enregistrement qui aura lieu au printemps prochain.

Nahuel.M.

mardi 20 janvier 2009

LECTURE(S) DE BOUCHE(S)



Après deux ans de résidence, Patrick Fontana, Aelters et Pierre-Yves Fave présentent leur nouvel opus du 6 au 12 février à l'Espace Khiasma. Une belle aventure autour de la poésie de Ghérasim Luca et une recherche plastique qui mêle les gestes de la peinture à une recherche sur les potentiels de l'intéractivité (au travers notamment du logiciel Open Source Pure Data)
Un extrait du travail en cours...

vendredi 16 janvier 2009

Ateliers aux quartiers des Sentes: résonances....




"Braseros" de C. Vialard et "Host" de R.Voerman - Biennale d'art contemporain de la Seine-Saint-Denis ART GRANDEUR NATURE sept-nov 20008

Ces étranges installations placées en plein coeur du quartier des Sentes (Les Lilas) ont suscité perplexité et curiosité: « qu'est ce que c'est? » et « à quoi ça sert? » sont les questions que nous ont souvent posé les habitants du quartier.

Nous y avons répondu à notre manière, en proposant aussi aux habitants de mener leur enquête et de trouver leurs réponses.

Les enfants des écoles maternelles Courcoux et Calmette, toutes deux situées dans le quartier des Sentes, ont été nos plus fidèles détectives. Au cours de plusieurs ateliers, nous avons suivi leur pas à la découverte des oeuvres et enregistré leurs réactions: maison de pirates, cercles de sorcières, nid d'oiseaux, cachette de musiciens invisibles...leur imaginaire a enveloppé ces oeuvres d'un halo vivant et sonore.

Les enfants nous ont à leur tour introduits dans leur monde, celui de leurs classes colorées et encombrées de dessins, d'objets, de contines et de codes de conduites mystérieux.

Les « Braseros » sonores et lumineux de Christian Vialard sont devenus les témoins de ces rencontres. Intégrés progressivement aux créations sonores de l'artiste, les voix des enfants ont résonné joyeusement sur le parvis.

Cette expérience partagée avec les deux écoles maternelles a ouvert tout un champ de questionnements: qu'est ce qu'un son? Le son a-t-il une image? Qu'est ce qu'un enregistrement? Je parle, est-ce ma voix que j'entends? Quel son ferait le crocodile? Et dix crocodiles? Quel lien entre un sachet froissé et un feu qui crépite?

2009: la biennale est derrière nous et les « Braseros » se sont tus, mais nos ateliers continuent de plus belle. Chaque classe a développé depuis son propre projet: une machine infernale sonore, des instruments artisanaux, une histoire enregistrée et « bruitée »...

histoires à suivre!


jeudi 15 janvier 2009

Ecole Maternelle Calmette: atelier du 15-01-09 avec la classe de Nathalie Goureau

Enregistrement de l'histoire "Bonne nuit Mulotte" (texte de Magdalena, illustration de C. Desmoineaux)


Lorsqu'on ne sait pas lire, il faut apprendre toute l'histoire par coeur!
L'histoire est découpée entre les enfants, Maïlys, John, Cedrik....chacun a sa phrase et son bruitage...
papier froissé, grattement sur la table, chant de la poule....
On enregistre, puis, on s'amuse avec le son. Même si ce ne sera pas dans l'histoire: les grattements du chat deviennent ceux du dinosaure, la voix d'Adam celle de la sorcière minuscule, les poules dans la cours se multiplent, de dix, elles passent à cent! Et Kendra parle du fond d'une caverne.
Quelle rigolade! Comme je ne peux pas prendre les photos et manipuler le son en même temps, voici un aperçu de la première phase d'enregistrements "sages"!

jeudi 8 janvier 2009

Bonne année




L'année 2008 achevée sur les rotules avec le parcours d'exposition "D'impossibles rendez-vous" éparpillé dans les Lilas pour la Biennale Art Grandeur Nature, 2009 se pose glaciale sur la ville.

La Folie Lilas de Paul Cox s'est parée d'une belle robe jaune pour passer l'hiver. Deuxième version d'une sculpture-objet-lieu qui doit en compter cinq au terme d'une drôle d'aventure. Paul Cox a débuté sa résidence avec les enfants de primaire de l'Ecole Romain Rolland juste en face du parc Lucie Aubrac qui accueille la Folie. Ils inventeront les maquettes de nouvelles Folies qui seront construites au fil de l'année jusqu'à juin. En attendant, la belle endormie attend patiemment sa métamorphose sous la neige.