lundi 16 janvier 2012

ÉPOUSER STEPHEN KING # 14



Devant moi cette femme était énorme. En frôlant les immeubles elle les marquait avec son odeur rance et douceâtre. Qui avait imprégné jusqu'à notre habitation. Certains jours à quatre heures les enfants collaient le nez à la vitre. Il comptaient les mouches. Un jour de beau temps la fenêtre était ouverte. Sur son lit si proche de la rue. Sur sur grand corps assis dans la robe souple fripée. Sur la douceur de sa détresse nous écrasant. Tête baissée sur des considérations vieillies. Le discours est calme. Il continue sagement entre les points. Un jour ou l'autre. Dans l'étroite cage d'escaliers que le vol d'un impensable nuage de mouches assombrit. L'odeur persiste quelques jours. Puis. Ils tracent la silhouette d'une porte. Sur le mur en briques apparentes. C'est dans ce passage qu'ils deviennent fantômes. De ce geste de la main qui ouvre une porte invisible.
Barbara Manzetti

samedi 14 janvier 2012

Bonne année 2012



Pour débuter l'année, il faut bien quelques (bonnes) résolutions. Large renouvellement de l'équipe, programme très riche, courses en tout genre, beaucoup d'excuses peuvent être invoquer pour expliquer l'irrégularité du blog cet automne. La pire déception, il faut bien l'avouer est de ne pas avoir pu chroniquer comme je l'aurais aimé - et comme je l'avais promis - le cycle "Hantologie des colonies". Beaucoup de moments passionnants qui sont venus nourrir les hypothèses de la saison en cours, Les Empires Intérieurs. On y reviendra donc tout au long du printemps puisque le fantôme colonial n'a pas fini de revenir hanter le programme de Khiasma cette année.