lundi 29 novembre 2010

Over Game / Dans la neige




C'est peut-être aussi les chutes de neige qui nous influencent sans qu'on le sache. Quelque chose de polaire s'est installé au seuil de l'installation. Nous voilà avec un espace tout blanc pour ouvrir le dispositif Over Game. Un véritable « white cube ». Manière de poser une page blanche, de partir d'un état nu, abstrait, du hors texte, des pages qui précèdent parfois le titre. Un avant propos. Et d'entrer progressivement dans la matière du livre Ça tire.
On commence par du blanc avant que tout se remplisse, s'organise, que la matière perce la surface lisse, que ça pousse. On commence baigné de blanc et on finit dans le noir, devant un dos nu qui parle, suspendu dans le vide, un moment sensuel et obscur, un appel par l'embrasure d'une porte. Dans ces deux stations, il est toujours question de cinéma, de voir-dire des images, de penser des plans, de les imaginer au début sur un écran encore vierge, puis de les mettre à mort quand elles prennent enfin corps dans l'obscurité. Désir contradictoire qui tend le dispositif par ses deux extrémités.

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