Explorer un quartier, rencontrer les
habitants, enregistrer les histoires, les récits.
Le quartier des Fougères sur un plan,
les itinéraires que j’emprunte dans le quartier.
Le square Léon Frapié a été aménagé
sur le périphérique. J’ai voulu commencer mon exploration par une
recherche de documents sur la Zone, le périphérique, les fortifications.
J’ai été frappée par ce que cette
« Zone » porte d’imaginaire, de légendes :
interlope, champêtre, de bric et de broc, floue, à la limite de…
en bordure… terrain vague.
Au moment où cette approche a
commencé pour moi, les enfants du quartier ont été invités par
Khiasma à participer à un atelier « Monstres » :
ils ont dessiné des créatures imaginaires, et leur dessin en main,
m’ont raconté la vie de ces créatures dans le quartier.
Les lieux commencent alors à s’animer,
peuplés de souvenirs glanés sur Internet et dans les bibliothèques,
et de créatures imaginaires.
Pour, à mon tour, animer les vies des
« Monstres des Fougères » j’ai choisi un mélange
d’ambiances urbaines captées sur place, des extraits de musiques
futuristes et vieillotes (Raymond Scott, Manhattan Research :
musiques électroniques des années 40 aux années 60) des bruitages
animaliers et des voix synthétiques.
Le square recompose l’ambiance
champêtre, au-dessus du périphérique : il me semble que c’est
une imbrication des passés et futurs, qui permettra d’évoquer ce
quartier.
C’est alors qu’en parfaite symbiose
avec mes rêveries, j’ai rencontré Claudine Pichon, qui a vécu
dans le quartier depuis les années 40.
La vie champêtre fait irruption dans
la ville, une chèvre entre dans un appartement, au rez-de-chaussée
d’un HLM de la rue le Vau, on compte les étoiles filantes les
soirs d’été, et on refait le monde au petit matin, après le bal,
sur la Zone.
Lien vers le son, "les chèvres de la
zone"
J’espère que ces premiers éléments
vont inciter d’autres habitants à m’inviter dans une
déambulation, promenade, à travers leurs souvenirs, leurs réalités
ou leurs rêveries du quartier des Fougères.
Hélène Cœur
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