jeudi 26 juillet 2012

La Fougère à l’écoute du temps - un projet d'Hélène Cœur

Explorer un quartier, rencontrer les habitants, enregistrer les histoires, les récits.

Le quartier des Fougères sur un plan, les itinéraires que j’emprunte dans le quartier.

Le square Léon Frapié a été aménagé sur le périphérique. J’ai voulu commencer mon exploration par une recherche de documents sur la Zone, le périphérique, les fortifications.

Porte du Pré-Saint-Gervais en 1913 par Eugène Atget, sur le blog Paris perdu


La Zone dans les années 30 sur le blog Paris Unplugged. (Porte d’Ivry ?)


J’ai été frappée par ce que cette « Zone » porte d’imaginaire, de légendes : interlope, champêtre, de bric et de broc, floue, à la limite de… en bordure… terrain vague.

Au moment où cette approche a commencé pour moi, les enfants du quartier ont été invités par Khiasma à participer à un atelier « Monstres » : ils ont dessiné des créatures imaginaires, et leur dessin en main, m’ont raconté la vie de ces créatures dans le quartier.

Les lieux commencent alors à s’animer, peuplés de souvenirs glanés sur Internet et dans les bibliothèques, et de créatures imaginaires.
Pour, à mon tour, animer les vies des « Monstres des Fougères » j’ai choisi un mélange d’ambiances urbaines captées sur place, des extraits de musiques futuristes et vieillotes (Raymond Scott, Manhattan Research : musiques électroniques des années 40 aux années 60) des bruitages animaliers et des voix synthétiques.

Le square recompose l’ambiance champêtre, au-dessus du périphérique : il me semble que c’est une imbrication des passés et futurs, qui permettra d’évoquer ce quartier.

C’est alors qu’en parfaite symbiose avec mes rêveries, j’ai rencontré Claudine Pichon, qui a vécu dans le quartier depuis les années 40.
La vie champêtre fait irruption dans la ville, une chèvre entre dans un appartement, au rez-de-chaussée d’un HLM de la rue le Vau, on compte les étoiles filantes les soirs d’été, et on refait le monde au petit matin, après le bal, sur la Zone.

Lien vers le son, "les chèvres de la zone"


J’espère que ces premiers éléments vont inciter d’autres habitants à m’inviter dans une déambulation, promenade, à travers leurs souvenirs, leurs réalités ou leurs rêveries du quartier des Fougères.

Hélène Cœur

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